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Depuis le début de l’année, un nouveau régime de Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) s’applique aux huiles minérales ou synthétiques, lubrifiantes ou industrielles. Pour répondre à ces contraintes, plusieurs professionnels du secteur ont créé un éco-organisme baptisé Cyclevia. Explications avec Julien Hue, PDG de Hafa.

Un nouveau régime de REP vient d’entrer en vigueur dans le secteur des lubrifiants, pouvez-vous nous détailler ces nouvelles responsabilités qui vous incombent ?

Julien Hue :
Tout d’abord, il faut savoir que depuis de nombreuses années, la filière était soumise à une taxe, la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), qui avait été mise en place pour financer la collecte des produits usagés. Puis, la loi du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, a introduit un nouveau régime de Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) applicable aux huiles minérales ou synthétiques, lubrifiantes ou industrielles, à partir du 1er janvier 2022. Ainsi, en 2021, la TGAP a cessé pour laisser place à ce nouveau régime. Le principe de la REP est simple : le fabricant est responsable de ce qu’il advient de son produit, tout au long de sa vie. C’est un véritable changement de paradigme, car cela induit qu’en tant que fabricant, je suis responsable de la collecte du produit usagé chez mon client et je suis aussi responsable de sa régénération.

Pour répondre à ces nouvelles contraintes, les fabricants ont donc décidé de s’organiser autour d’un éco-organisme ?

Julien Hue :
Oui, nous avons fait le choix de créer un éco-organisme pour la filière lubrifiants, baptisé Cyclevia, dont Hafa est actionnaire, membre fondateur et du conseil d’administration. Au total, 22 entreprises représentant 80 % de la filière sont adhérentes de Cyclevia. L’objectif ? Déléguer la REP à l’éco-organisme. Cyclevia appellera tous les acteurs de la filière à une éco-contribution pour chaque kilo de lubrifiant mis sur le marché. En parallèle, il mettra en place une contractualisation avec les professionnels de la collecte et de la régénération. C’est une démarche positive, qui va tirer tous les acteurs de la filière dans des comportements plus vertueux, en termes de protection de l’environnement.

Concrètement, qu’est-ce cela change pour vos clients ?

Julien Hue :
Désormais, nos clients sont redevables de l’éco-contribution auprès de leurs fournisseurs, en remplacement de la TGAP qu’ils réglaient auparavant. En contrepartie, ceux-ci ne s’acquitteront plus du paiement de la collecte de leurs déchets à un prestataire. Cyclevia constituera un annuaire de prestataires locaux/régionaux agréés, agissant en son nom, pour honorer cet engagement de collecte.

Quels sont vos atouts pour les accompagner ?

Julien Hue :
Nous nous sommes impliqués dès le départ dans la création de l’éco-organisme. En tant que cofondateur, partie prenante du conseil d’administration et actionnaire de Cyclevia, nous avons été au cœur des échanges. Nous avons informé très tôt nos clients de cette nouvelle obligation et continuons des actions de communication régulièrement. Dans le cas précis où nous fabriquons en marque blanche pour leur compte, c’est à eux qu’incombent la responsabilité, même si le lubrifiant représente parfois une part accessoire de leur business. Nous les accompagnons donc dans cette gestion administrative et financière. Ils bénéficient ainsi de notre implication dans la genèse du projet, de notre agilité et rapidité dans la mise en œuvre des process qui en découlent.

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