Un énorme glissement de terrain s’est produit sur l’itinéraire du Rallye, en milieu de matinée, à 40 kilomètres de Jujuy, touchant la population de Volcan. Selon les autorités Argentine, des victimes civiles sont à déplorer et beaucoup de maisons et d’édifices publics ont été détruits. Tout naturellement, la Direction du Dakar a décidé de proposer ses moyens sanitaires afin de répondre le plus efficacement possible aux besoins de la population.

Les principales routes de liaison étant coupées, les véhicules du Dakar ainsi que l’ensemble de la caravane du Rallye ont été détournés sur un itinéraire alternatif allongeant la distance de plus de 200 kilomètres. Dans ces conditions il est difficile de rejoindre le bivouac et d’arriver à temps pour le départ de la 9ème étape.

Cette journée sera donc consacrée à regrouper les véhicules et se préparer pour la 10ème étape du 12 janvier.

Cette terrible mésaventure nous montre un visage différent du Dakar. Très souvent décrié avec ses images de bolides traversant à toute allure des villages accablés par la pauvreté, on oublie très souvent la dimension humanitaire qui était déjà présente au tout début de l’aventure.

En 1986, avant ce terrible accident d’hélicoptère, Daniel Balavoine participait avec Thierry Sabine à l’opération « Pompes à eaux d’Afrique ».  On ne parlait pas encore d’environnement à l’époque, il s’agissait essentiellement d’apporter aux populations les plus reculées cette eau indispensable à la vie de tous les jours.

Les enjeux sont devenus plus globaux et le Dakar compense ses émissions carbone liées aux voyages de reconnaissance, à l’organisation, aux concurrents, aux transports et à la logistique depuis plus de 6 ans. Il participe au projet environnemental Madre de Dios et lutte contre la déforestation en Amazonie péruvienne.

Les sites archéologiques et paléontologiques sont nombreux en Amérique latine.

Lors de la préparation des parcours, le Dakar travaille en étroite collaboration avec les ministères de la culture et de l’environnement d’Argentine et de Bolivie.

Le Dakar est également très rigoureux sur le nettoyage, le tri sélectif et le recyclage des déchets sensibles.  Un état des lieux est effectué après chaque bivouac en présence des autorités gouvernementales et le traitement des déchets est effectué par des entreprises agrées.

Le Dakar n’est pas exempt de défauts et il paraît évident qu’il devra évoluer pour se conformer aux exigences de plus en plus draconiennes des mentalités.

Mais il faut lui rendre justice et prendre en compte les efforts accomplis pour rendre ce Rallye de l’extrême plus proches des populations locales et respectueux de l’environnement.